According to Eesti Päevaleht, more Estonian residents choose to obtain the Russian passport rather than the Estonian one. The Russian embassy n Tallinn had granted Russian citizenship to 3,700 people during the last twelve months, while Estonian government figures showed that 1,600 people had acquired Estonian citizenship since January this year.
The spokesman of the Russian embassy, Maxim Kozlov, declared that Estonia has become one the leading places in terms of adopting the Russian citizenship in the world. The disparity between the application rates is significant because the news comes just one day after the Estonian government decided to launch a campaign entitled “It is good to be an Estonian citizen”. Part of the initiative will see officials of the Citizenship and Migration Board visiting schools in ethnically Russian areas to tell children about the benefits of Estonian citizenship.
More than 25% of the Estonian population is ethnically Russian and 66% can speak Russian. However, it is not acknowledged as an official language. Moreover, to obtain the Estonian citizenship, it is necessary to be able to talk and speak Estonian. The integration problem of that community, even wrongly considered as a minority, is very different from the western European issues with Northern African communities for instance which are real minorities (around 5% of the population).
Here the solutions seem obvious but nobody wants to move forward. Estonians still blame the Russians for all the harm they did during the soviet occupation and do not really want to accept them and integrate them. The Russians, still consider themselves as the kings and cannot face the problem of the language which they do not want to learn (too proud?).
Anyway, an effort is needed from one side. It is apparently not the way they chose and instead preferred the front attack. Both communities are everyday getting more distant et affirm more and more their identities to worrying levels: Russian or Estonian flags in the cars, Georgian flags during the night song festival…
Such a powerful neighbour should be considered as an ally, not as an enemy, above all during a crisis. A “cease-fire” with Russia would definitely not prevent Estonian from defending and promoting its culture, language and identity. Even better, it would give her this image of openness and tolerance which is currently missing. That would make it more available to Russians and hence more popular.
The spokesman of the Russian embassy, Maxim Kozlov, declared that Estonia has become one the leading places in terms of adopting the Russian citizenship in the world. The disparity between the application rates is significant because the news comes just one day after the Estonian government decided to launch a campaign entitled “It is good to be an Estonian citizen”. Part of the initiative will see officials of the Citizenship and Migration Board visiting schools in ethnically Russian areas to tell children about the benefits of Estonian citizenship.
More than 25% of the Estonian population is ethnically Russian and 66% can speak Russian. However, it is not acknowledged as an official language. Moreover, to obtain the Estonian citizenship, it is necessary to be able to talk and speak Estonian. The integration problem of that community, even wrongly considered as a minority, is very different from the western European issues with Northern African communities for instance which are real minorities (around 5% of the population).
Here the solutions seem obvious but nobody wants to move forward. Estonians still blame the Russians for all the harm they did during the soviet occupation and do not really want to accept them and integrate them. The Russians, still consider themselves as the kings and cannot face the problem of the language which they do not want to learn (too proud?).
Anyway, an effort is needed from one side. It is apparently not the way they chose and instead preferred the front attack. Both communities are everyday getting more distant et affirm more and more their identities to worrying levels: Russian or Estonian flags in the cars, Georgian flags during the night song festival…
Such a powerful neighbour should be considered as an ally, not as an enemy, above all during a crisis. A “cease-fire” with Russia would definitely not prevent Estonian from defending and promoting its culture, language and identity. Even better, it would give her this image of openness and tolerance which is currently missing. That would make it more available to Russians and hence more popular.
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En Estonie, plus de nouveaux Russes que de nouveaux Estoniens
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : tandis que le gouvernement estonien a accordé la nationalité estonienne à 1600 personnes depuis Janvier 2008, l’ambassade russe a délivré 3700 passeports russes en 12 mois.
Le porte-parole de l’ambassade de Russie, Maxim Kozlov, a précisé que l’Estonie était devenue un des foyers d’adoption de la nationalité russe les plus importants au monde. La différence entre les demandes est significative, d’autant plus que le gouvernement vient de lancer une campagne visant à promouvoir la nationalité estonienne intitulée « Il est bon d’être citoyen estonien ». Ceci inclus notamment des visites d’officiels dans des écoles russophones.
Plus de 25% de la population estonienne est ethniquement russe et 66% de la population parle le Russe. Malgré cela, la langue n’est pas reconnue comme langue officielle et, pour obtenir la nationalité estonienne, il est nécessaire de parler et d’écrire l’estonien (ce que beaucoup de russophones ne peuvent faire). Le problème d’intégration de cette communauté, souvent considérée à tort comme une minorité, est différent des problèmes que peuvent rencontrer l’Europe de l’ouest avec les Maghrébins ou les Asiatiques, qui eux forment de véritables minorités (autour de 5% de la population dans la majorité des pays d’Europe de l’ouest).
Ici, les solutions semblent plus évidentes mais aucun côté ne veut faire de pas en avant. Les Estoniens blâment les Russes pour le mal qu’ils leur ont fait durant la longue occupation soviétique et ne veulent pas faire l’effort de les accepter et de les intégrer. Les Russes eux, se considèrent encore bien trop souvent comme les maîtres et se voient confrontés au problème de la langue estonienne qu’ils ne veulent pas apprendre (par fierté ?).
Bref, le dénouement nécessite qu’une communauté fasse un petit effort mais cela ne semble pas être le chemin choisit par l’une ou l’autre. L’affrontement direct a été choisi et chaque communauté se renferme chaque jour un peu plus sur elle-même, et en affirmant de plus en plus violemment et ouvertement leur identité (drapeaux russes ou estoniens sortant de voitures dans la rue, drapeaux géorgiens lors du festival de chants estoniens…).
Un voisin aussi puissant et important devrait être considéré comme un allié et non comme un ennemi, d’autant plus en situation de crise. Cela n’empêcherait certainement pas l’Estonie de défendre sa culture, sa langue et son identité. Au contraire, cela la rendrait plus tolérante, ouverte et donc plus accessible aux russophones vivant en Estonie.
En Estonie, plus de nouveaux Russes que de nouveaux Estoniens
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : tandis que le gouvernement estonien a accordé la nationalité estonienne à 1600 personnes depuis Janvier 2008, l’ambassade russe a délivré 3700 passeports russes en 12 mois.
Le porte-parole de l’ambassade de Russie, Maxim Kozlov, a précisé que l’Estonie était devenue un des foyers d’adoption de la nationalité russe les plus importants au monde. La différence entre les demandes est significative, d’autant plus que le gouvernement vient de lancer une campagne visant à promouvoir la nationalité estonienne intitulée « Il est bon d’être citoyen estonien ». Ceci inclus notamment des visites d’officiels dans des écoles russophones.
Plus de 25% de la population estonienne est ethniquement russe et 66% de la population parle le Russe. Malgré cela, la langue n’est pas reconnue comme langue officielle et, pour obtenir la nationalité estonienne, il est nécessaire de parler et d’écrire l’estonien (ce que beaucoup de russophones ne peuvent faire). Le problème d’intégration de cette communauté, souvent considérée à tort comme une minorité, est différent des problèmes que peuvent rencontrer l’Europe de l’ouest avec les Maghrébins ou les Asiatiques, qui eux forment de véritables minorités (autour de 5% de la population dans la majorité des pays d’Europe de l’ouest).
Ici, les solutions semblent plus évidentes mais aucun côté ne veut faire de pas en avant. Les Estoniens blâment les Russes pour le mal qu’ils leur ont fait durant la longue occupation soviétique et ne veulent pas faire l’effort de les accepter et de les intégrer. Les Russes eux, se considèrent encore bien trop souvent comme les maîtres et se voient confrontés au problème de la langue estonienne qu’ils ne veulent pas apprendre (par fierté ?).
Bref, le dénouement nécessite qu’une communauté fasse un petit effort mais cela ne semble pas être le chemin choisit par l’une ou l’autre. L’affrontement direct a été choisi et chaque communauté se renferme chaque jour un peu plus sur elle-même, et en affirmant de plus en plus violemment et ouvertement leur identité (drapeaux russes ou estoniens sortant de voitures dans la rue, drapeaux géorgiens lors du festival de chants estoniens…).
Un voisin aussi puissant et important devrait être considéré comme un allié et non comme un ennemi, d’autant plus en situation de crise. Cela n’empêcherait certainement pas l’Estonie de défendre sa culture, sa langue et son identité. Au contraire, cela la rendrait plus tolérante, ouverte et donc plus accessible aux russophones vivant en Estonie.
6 comments - React:
"Here the solutions seem obvious but nobody wants to move forward."
Quite Ironic: I started a nice discussion on my blog about the two schools system and I wrote quite the same in the last answer.
The point is...how to convince people that they HAVE TO do something??
well that s a question I am not able to answer... unfortunately
L'Estonie restera toujours perdante tant et aussi longtemps qu'elle continuera de se définir par rapport à la Russie.
C'est valable pour les questions de naturalisation (absolument ZÉRO politique de naturalisation en Estonie - on envisage tout simplement pas la possibilité que des gens autres que la minorité russophone puissent être naturalisés; absolument tous les papiers sur la naturalisation se concentrent uniquement sur la régularisation du statut des non-citoyens soviétiques), en affaires et en politique étrangère; dans tous les domaines, l'Estonie se refuse à se définir autrement que en opposition à la Russie.
Il faudra leur rappeler que c'est une approche négative et perdante.
"on envisage tout simplement pas la possibilité que des gens autres que la minorité russophone puissent être naturalisés" : je crois malheureusement que c'est le careflet de la réalité.. la très grande majorité des cas de naturalisation concernent la communauté russophone. Et soyons honnêtes, qui voudrait devenir Estonien aujourd'hui? il faut apprendre une langue parlée par à peine 1 million de personnes et qui, à part en Estonie ne sert finalement pas à grand chose...
Le problème comme vous le dites est que l'Estonie est sans cesse en train de se démraquer de la Russie, et en même temps de plus en plus de l'Europe. Le pays y perd au niveau social mais surtout au niveau économique. Ancien parteniare économique, le poids de la Russie est devenu quasi-nul! Incroyable de si peu commercer avec son voisin...
Moi, par exemple, j'adopterais volontiers la nationalité estonienne mais, pour ce faire, je devrais tout reprendre à zéro, comme si je n'avais jamais mis les pieds en Europe, ce qui n'est pas spécialement futé dans un contexte où l'Europe exige de l'extérieur qu'on offre un traitement identique aux ressortissants de ses 27 États membres, tout en offrant elle-même aux ressortissants étrangers 27 manières différentes d'être reçu.
Je ne parlais pas de démarcation par rapport à la Russie, mais bien d'un refus de se définir autrement que en contraste avec elle. Absolument toutes les grandes décisions se font ici en réaction à la Russie, plutôt qu'en fonction des attentes de la population estonienne elle-même.
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